J’étais très impatiente de découvrir cette réécriture que j’ai trouvé osée, lorsque j’ai su que l’autrice avait choisi le conte de Blanche-Neige à revisiter.
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Déjà en partant, j’ai été agréablement surprise de savoir que ce n’était, non pas Blanche-Neige, mais la Méchante Reine que l’on suivait.
C’est un récit qui m’a transporté de pages en pages par son ambiance royale et politique. L’autrice instaure un rythme assez lent et tranquille, ce qui permet au lecteur d’apprendre à connaître Kirsten, ainsi que les autres personnages qui vont graviter autour d’elle comme Weiss.
J’ai beaucoup apprécié le parti pris de l’autrice de choisir une protagoniste différente de celles qu’on connaît, une protagoniste avec une cicatrice, que les autres considèrent laide, tout du moins pas à leur goût. Le personnage de Kirsten est bien construit. C’est une femme débrouillarde, affirmée et ambitieuse. Et tout le long du roman, elle avait un petit quelque chose qui me dérangeait. J’étais vraiment curieuse d’aller jusqu’à la fin pour savoir quoi et comment cette histoire allait se terminait.
Par des descriptions visuelles, l’autrice nous fait découvrir le royaume de Steinburg, ainsi que son fonctionnement politique. On entend parler de Brückenberg, la contrée ennemie, mais j’aurais aimé en savoir plus.
Progressivement, l’autrice transforme l’ambiance douce de son roman en quelque chose de plus insidieux, plus tordu. J’ai beaucoup apprécié la relation que développe Kirsten et Weiss, bien que je n’arrivais pas à oublier que Kirsten était quand même mariée, politiquement certes, au père de celui-ci. C’était beau, rempli de tendresse et je gardais espoir que ça ne se terminerait pas comme ça s’est terminé.
Malgré tout, le dénouement est bien amené. J’ai eu de la difficulté à savoir si le personnage de Kirsten m’inspirait de l’empathie ou si j’étais révoltée par ses aspirations. C’est un personnage nuancé et j’ai beaucoup apprécié cette lecture.